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samedi 26 mars 2016

Revue de presse de L'arène nue du 21 au 27 mars







Quelques articles qu'on pourra lire / vidéos que l'on pourra écouter pour faire le tour de l'actualité européenne de la semaine. 
Les passages les plus alléchants sont mis en exergue. C'est pour faire saliver : miam, miam, miam.

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1 / Attentats de Bruxelles : la faillite de l'Union européenne ? Pierre Vermeren, Figarovox, 25 mars 2016. 


"On ne peut qu'être étonné par l'incroyable naïveté et impréparation des dirigeants européens. Il est vrai que la petite bourgeoisie libérale qui dirige l'Europe a des valeurs et une vision du monde aux antipodes de celles des gens qu'elle combat. Quand l'Europe était dirigée par des humanistes, des croyants, des officiers, des soldats ayant côtoyé la mort, des révolutionnaires, des chefs de guerre, des combattants de la liberté, des dissidents ou des écrivains, souvent pétris d'Histoire et habités par son caractère tragique, sans oublier la conscience de leur finitude, la guerre était une affaire sérieuse et les relations internationales un champ de bataille. Les juristes, les fonctionnaires et les technocrates qui nous dirigent, professionnels de la politique et du droit administratif et qui n'ont fréquenté que les capitales internationales et leurs dirigeants dans de grands hôtels, qui ne lisent pas et n'ont jamais fait la guerre sont-ils aptes à combattre l’État islamique, et discuter avec l'Arabie Saoudite, Erdogan, Bachar El-Assad ?".   

= => C'est ouf de dingue, non ? La suite ! 

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2 / An attack on European legitimacy, Politico.eu, 23 mars 2016.

" The referendum in which British voters will decide to leave or stay in Europe takes place in three months’ time. The French and German ruling parties fare poorly at every regional election, before major national ones take place next year. Europe has been a source of discontent, frustration, anger sometimes. Sitting governments already had trouble managing those fears. What if Europe, on top of the above, also becomes a source of fear? What if its different security services appear — rightly or wrongly, this is not what matters here — as hapless and unable to coordinate with each other ? ". 

= => C'est ça, c'est ça, encore la faute à l'Europe ! La suite. 


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3 / Brexit : règlements de comptes chez les tories, Le Monde, 21 mars 2016.


"La démission surprise, vendredi 18 mars au soir, du ministre du travail, Iain Duncan Smith, ancien leader du parti (2001-2003) et figure de proue des pro-« Brexit », exacerbe, au pire moment, les tensions que tentait d’apaiser le premier ministre, David Cameron (…). M. Duncan Smith, qui se veut l’architecte et le théoricien d’une réforme globale des aides sociales, dit avoir démissionné pour protester contre une coupe de 1,3 milliard de livres (1,65 milliard d’euros) dans le budget consacré aux allocations servies aux handicapés. Non seulement, il met en cause cet aspect de la politique d’austérité, mais il la rapproche des cadeaux fiscaux accordés, dans le même budget, aux contribuables aisés, ainsi que de la protection dont bénéficient les revenus des retraités, clientèle électorale classique des « tories »".

= => La suite c'est par là.

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4 / What the anti-Brexit camp feared most: a terrorist attack, Politico.eu, 23 mars 2016


"The Remain camp could try to use the Brussels attacks — once a respectful period has passed — to explain why Britain’s security is enhanced by being in the EU. They could point out that the U.K. isn’t actually in Schengen; that it benefits from international anti-terrorist cooperation; and there are huge distractions, complications and uncertainties involved in unpicking the existing deals".
= => So what


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5 / Deux vidéos sur le thème de la création monétaire par les Banques centrales - Patrick Artus



** Pourquoi la prochaine crise financière sera pire 
=> CLICK

** L'engrenage infernal du Quantitative easing
 => CLACK



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6 / La démocratie en Turquie, victime collatérale des négociations avec l'UE, The conversation, 15 mars 2016

"Dans ce contexte inquiétant et flagrant de recul de la démocratie en Turquie, le silence relatif de l’Union européenne est difficilement compréhensible. Une négociation immorale a lieu en ce moment sur la gestion des flux de réfugiés, réduisant les êtres humains à de banales statistiques. Tout à sa volonté de gérer sur le court terme un problème qui a pourtant des causes sociopolitiques profondes, dont l’Europe est en partie responsable sur le plan historique, mais aussi du fait de son incapacité à apporter des solutions pendant des mois à l’afflux exponentiel des migrants à ses portes, l’UE préfère fermer les yeux face aux violations répétées des droits de l’Homme, à l’affaiblissement de la démocratie et à l’instauration du culte de la personnalité en Turquie.À dire vrai, les dirigeants turcs doivent bien s’amuser de cette paralysie des pays européens qui, depuis quarante ans, mettent sur la table la question des droits de l’Homme pour mieux refuser l’adhésion de la Turquie, mais semblent soudainement l’oublier dès qu’il s’agit de maintenir éloignés de l’Europe des migrants et de leur trouver un « entrepôt » de stockage".

= => Par ailleurs, sur la question de la crise migratoire, une note intéressante de l'OCDE à consulter ici. 

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7 / Déchéance de l'Union européenne, blog de Christophe Bouillaud, 21 mars 2016. 

" De même, les dirigeants européens pour prix payé à la Turquie de gardien de nos frontières (en dehors de 3, puis 6 milliards d’euros promis) sont prêts à rouvrir les négociations d’adhésion de ce pays sur un « chapitre », un seul il est vrai alors que les Turcs en voulaient cinq, chapitre peu décisif en plus. Cette réouverture parait cependant d’autant plus risible que, s’il existe un motif  à la crise des réfugiés, c’est bien l’angoisse montante dans l’opinion publique européenne à l’égard des musulmans. Tous ces damnés de la terre qui se pressent aux portes de l’Union ont en effet un défaut en dehors même de leur détresse : ils sont musulmans pour la plupart, et c’est pour cela que le refus de leur arrivée est aussi marquée chez certains Européens – dont un chef de gouvernement comme V. Orban ou R. Fico. Quelle bonne idée du coup de rouvrir les négociations d’adhésion avec un pays de 80 millions d’âmes, dont il semble bien aux dernières nouvelles que la plupart d’entre elles soient promises au paradis (ou à l’enfer?) d’Allah. Laisser ouverte la promesse d’adhésion à l’Union européenne à un pays  comme la Turquie est de fait une hypocrisie qui n’honore personne. Cela n’aura jamais lieu" . 

= = > Pour découvrir cet excellent blog c'est là

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8 / Cash Investigation sur les travailleurs détachés (émission de télévision, France2). 


" Avec la directive "détachement des travailleurs", l’Europe a inventé la délocalisation près de chez soi. Un travailleur détaché, c’est un Européen qui vient exercer son métier en France. Les conditions ? Le patron doit lui payer un salaire français et prévoir de quoi le nourrir et le loger. L’avantage ? Les cotisations sociales sont payées dans le pays d’origine. En France, c’est 38% en moyenne de cotisations patronales, alors qu’en Roumanie, c’est 27%, au Portugal 23%, et en Pologne tout juste 18%... Ce "dumping social" est une aubaine totalement légale pour les employeurs. Aujourd’hui, on compte officiellement 230 000 travailleurs détachés en France, 30 fois plus qu’il y a quinze ans. Et certains patrons n’hésitent pas à frauder ce système déjà avantageux : ils imposent des salaires au rabais et des horaires de forçat à cette main-d’œuvre docile, qui n’est parfois même pas déclarée. La perte sèche de cotisations pour le système de protection sociale est estimée à 400 millions d’euros. "Cash Investigation" dévoile les méthodes des entreprises pour casser le prix du travail ".

= => Voir le replay



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